EN  |  A propos | Presse | Contact |  ✉ Newsletter

Congé humanitaire, Congé de Solidarité : partir en mission humanitaire en tant que salarié

Congé de solidarité en AfriquePartir en congé humanitaire en 2024, 2025 ou plus tard, c’est partir en mission de volontariat à l’étranger avec le soutien, notamment financier, de son employeur. Cette forme de bénévolat humanitaire peut avoir des dénominations différentes : le concept a été inventé sous le nom de Congé Solidaire® par une association qui l’a protégé par une marque. D’autres organismes de volontariat n’ont pas le droit d’utiliser cette appellation et sont donc contraints d’utiliser d’autres termes comme congé de solidarité ou congé humanitaire, même s’ils proposent un programme comparable. De plus, il existe le Congé de Solidarité Internationale (CSI) qui est un dispositif légal qui a presque disparu.

Dans cet article, vous obtiendrez des réponses aux principales questions que vous pouvez vous poser à ce sujet : comment démêler tous ces noms différents, qui peut partir en congé humanitaire, où trouver une mission, à qui s’adresser pour son projet…

En bref

  • Lors d’un congé humanitaire, un(e) salarié(e) participe à une mission de volontariat à l’étranger, dont les coûts sont pris en charge par son employeur.
  • L’organisation d’un congé humanitaire requiert la coopération de 4 acteurs : un employé, un employeur, une organisation de volontariat et un projet d’accueil.
  • Le congé humanitaire est un dispositif qui bénéficie à la fois aux employés et aux employeurs, qui peuvent ainsi mettre en pratique leur politique de RSE.
  • Guidisto peut vous aider à mettre en place votre propre programme de congé humanitaire.

Congé humanitaire, Congé solidaire®, Congé de solidarité et Congé de Solidarité Internationale (CSI) : quelle différence ?

Est-ce que tous ces termes qui se ressemblent veulent bien dire la même chose ? En vérité, pas vraiment, et il est facile de s’embrouiller et de partir de ce fait dans la mauvaise direction pour vos recherches.

Pour que vous compreniez mieux, nous avons distingué deux catégories : le congé humanitaire et le Congé de Solidarité Internationale. Vous verrez, vous allez vite comprendre.

Congé humanitaire

« La prise d’un congé humanitaire relève purement de la négociation entre un employé et un employeur. »

Le congé humanitaire est le terme que nous avons choisi d’utiliser pour désigner tous les cas où un(e) salarié(e) part en mission de volontariat pendant ses congés et avec le soutien de son employeur, qui finance ou co-finance le projet.

La prise d’un congé humanitaire relève purement de la négociation entre un employé et un employeur puisqu’il n’y a pas de cadre légal qui régit le congé humanitaire (nous donnons plus d’explications à ce sujet plus bas).

Rentrent dans cette définition :

  • Le Congé Solidaire® : marque déposée par l’association Planète Urgence qui en a le droit d’usage exclusif.
  • D’autres programmes de volontariat qui proposent un fonctionnement comparable, mais n’ont pas le droit d’utiliser la marque Congé Solidaire®. Pour les désigner, les organisations utilisent donc des variantes telles que Congé de Solidarité, Congé de Solidarité Volontaire, etc.

En France, 800 à 1000 salariés par an partent ainsi en mission à l’étranger, sponsorisés par leur employeur. En Belgique et en Suisse, cette forme d’engagement est moins répandue tandis que dans des pays non-francophones, on rencontre parfois le terme de corporate volunteering.

Congé de Solidarité Internationale (CSI)

Le Congé de Solidarité Internationale (CSI) est un dispositif inscrit dans le Code du travail français qui permet à un salarié du secteur privé (donc pas de la fonction publique) de suspendre son contrat de travail pour partir en mission humanitaire pour une durée maximum de 6 mois. Le salaire du volontaire est suspendu pendant la durée de la mission et l’employeur n’a pas l’obligation d’accepter le CSI lorsque le salarié en fait la demande. Le CSI pourrait être comparé à une sorte de congé sabbatique humanitaire.

« Le CSI pourrait être comparé à une sorte de congé sabbatique humanitaire. »

En pratique, le CSI n’est que très peu utilisé à cause de ces multiples contraintes, mais aussi par méconnaissance et par manque d’informations claires sur son fonctionnement. Il nous a été impossible d’obtenir un chiffre précis, mais il n’y aurait que quelques dizaines de personnes par an qui effectueraient un CSI. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur notre page dédiée au CSI.

Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous avons préparé un tableau qui récapitule les principales différences entre le congé humanitaire et le CSI :

Infographie congé humanitaire - CSI

Si vous souhaitez partager cette infographie sur votre site/blog, merci de faire un lien vers la source (www.guidisto-volontariat.fr/programmes-volontariat-reglemente/conge-humanitaire/).

Les questions que vous vous posez sur le congé humanitaire

 Quels salariés peuvent partir en congé humanitaire ?

Étant donné que le congé humanitaire n’est pas encadré par des textes de loi mais relève purement de la négociation, tous les salariés peuvent théoriquement demander un soutien à leur employeur dans l’esprit d’un congé humanitaire, y compris les personnes travaillant dans la fonction publique (hospitalière, territoriale, etc.).

Il est également important de préciser que toute organisation peut mettre en place un programme de congé humanitaire, qu’il s’agisse d’une entreprise privée, d’une association, d’une fondation ou encore d’une structure publique. Si vous êtes un employeur et que vous souhaitez offrir à vos salariés cette possibilité, sachez que Guidisto peut vous y aider.

De même, l’ancienneté dans la structure ou la forme du contrat de travail (CDI, CDD, apprentissage, etc.) n’a pas d’importance formelle.

 Qui finance la mission ?

Avant toute chose, il faut rappeler que l’organisation d’une mission de volontariat a un coût, et c’est pour cette raison que la plupart des missions de volontariat flexibles (c’est-à-dire non subventionnées), demandent aux volontaires de payer des frais de mission.

Le congé humanitaire repose sur un principe de partenariat entre l’employeur et l’employé. En pratique, cela signifie que, l’employeur finance tout ou partie des frais de mission.

Il n’existe pas de règle générale, et l’employeur est libre de fixer la proportion qu’il prendra en charge. Si le congé pour projet humanitaire n’est pas pris en charge à 100 %, le salarié devra compléter le reste des frais de mission.

Il ne faut également pas oublier que les frais de mission de sont pas les seuls coûts qui découlent d’un congé humanitaire, puisqu’il faut également compter le billet d’avion, le visa ou encore l’assurance. Là encore, c’est l’employeur qui décide si il participe financièrement à ces frais ou pas.

 Qui sont les acteurs impliqués ?

On distingue 4 acteurs majeurs impliqués dans un programme de congé humanitaire :

  • Un employé qui souhaite partir en mission de volontariat (mission humanitaire, écovolontariat, etc.)
  • Un employeur qui soutient le projet de son employé et finance ou co-finance sa mission.
  • Une organisation de volontariat, qui prend en charge la gestion de la mission et s’occupe généralement de la logistique. Le statut de l’organisation de volontariat (structure à but non lucratif ou entreprise) n’a pas d’importance. Au contraire du CSI, aucune accréditation n’est nécessaire pour permettre à un organisme de collaborer avec les employeurs et employés.
  • Un projet d’accueil, qui est la structure pour laquelle le salarié va s’engager sur place et qui a un partenariat avec l’organisation de volontariat, qui lui envoie des bénévoles.

 Comment négocier un congé humanitaire ?

La mise en place d’un programme de congé humanitaire / de solidarité est une négociation pure et simple. Il n’y a pas de texte officiel qui décrierait une procédure précise.

Si vous êtes une salariée ou un salarié, votre approche va normalement varier suivant si votre employeur a déjà mis en place un programme de congé humanitaire ou pas.

Cas 1 : un programme de congé humanitaire est déjà en place.

Si votre employeur a déjà mis en place un programme de congé humanitaire, la première étape est de se renseigner sur les conditions de participation.

Gardez en tête que le programme peut aussi s’appeler Congé Solidaire®, Congé de Solidarité ou encore différemment.

Les personnes gérant un tel programme sont le plus souvent situées :

  • au service de ressources humaines,
  • à votre comité d’entreprise,
  • au département RSE,
  • à la fondation d’entreprise.

Ainsi, vous prendrez connaissance des règles en place, notamment des partenariats éventuels entre votre employeur et des organisations de volontariat.

En l’absence d’un cadre légal, les conditions de participation peuvent varier sur tous les points que nous abordons plus bas. C’est à l’employeur de déterminer si les conditions sont strictes ou souples.

Cas 2 (plus fréquent) : votre employeur n’a pas encore de programme de congé humanitaire.

Si votre employeur n’a pas de programme de congé humanitaire en place, c’est vous qui pouvez prendre les initiatives pour concrétiser votre projet et devenir peut-être la première personne à partir dans le cadre d’un tout nouveau programme.

Un point de départ est de trouver une mission qui vous intéresse (par exemple sur Guidisto), et de prendre contact avec l’organisation qui gère le projet pour évaluer si elle peut être partie prenante dans la mise en place d’un congé humanitaire.

Gardez en tête que le congé humanitaire est un concept culturellement assez français, et il est probable que les organisations internationales n’en aient pas connaissance. Dans des pays non-francophones, on rencontre parfois le terme de corporate volunteering.

Si vous avez le feu vert de l’organisation, vous devez ensuite faire part de votre projet à votre employeur, en vous rapprochant du service RH, du CE, de la fondation d’entreprise ou du département RSE de la structure qui vous emploie.

Préparez en amont vos arguments, en mettant en avant les bénéfices tant pour vous que pour votre entreprise (voilà quelques idées), car il est possible que votre employeur n’ait jamais entendu parler de ce concept et soit de prime abord réticent à l’idée d’une participation financière.

Si votre projet est accepté, l’entreprise va alors se rapprocher de l’organisation de volontariat, qui se charge de mettre en place la mission et d’aiguiller le salarié et l’employeur sur les démarches à suivre (visa, formation au départ, etc.).

Que faire si l’employeur refuse la mise en place d’un programme ?

Si l’employeur ne souhaite pas vous soutenir dans votre démarché de congé humanitaire, vous n’avez pas de possibilité de l’y contraindre. Encore une fois : c’est purement une négociation.

Mais bonne nouvelle : vous pouvez tout de même faire une mission humanitaire pendant vos congés sans impliquer votre employeur. La différence avec un congé humanitaire est que vous devrez financer en totalité les frais de mission qui vous seront demandés. Pour trouver une mission disponible, vous pouvez utiliser notre formulaire de recherche.

 Combien de temps dure un congé humanitaire ?

La durée d’un congé humanitaire n’est pas fixe, mais étant donné qu’il s’effectue sur des congés, elle tourne généralement entre 2 à 4 semaines. Il est fréquent que les employeurs suggèrent des missions de team building de quelques jours seulement, mais de manière générale, nous vous déconseillons de partir pour une si courte durée. Sur Guidisto, nous avons l’habitude d’encourager les volontaires à s’engager le plus longtemps possible, pour que leur présence soit la plus utile possible au projet sur place.

 Quand partir en congé humanitaire ?

Les salariés partent en congé humanitaire généralement pendant leurs congés ou leurs RTT. Là encore, il n’y a pas de règle fixe et tout se décide dans les discussions avec votre employeur.

 Quel impact sur le contrat de travail ?

La prise d’un congé humanitaire n’a pas de conséquences sur le contrat de travail ni sur le statut du salarié.

 Seul ou un groupe ?

Les volontaires partent généralement seuls, mais il est généralement aussi possible de faire une mission en groupe. Tout dépend du mode de fonctionnement de l’organisation de volontariat avec qui vous partez.

Pays d’action

Un congé humanitaire se prend en général dans un pays dit « du Sud » ou « en voie de développement ». Les continents où vous trouverez le plus de projets humanitaires sont :

Étant donné que les missions de congé humanitaire sont principalement mises en place par des structures françaises, il est fréquent qu’elles se déroulent dans des pays francophones (Togo, Bénin, Maroc, etc.).

Le pays d’action dépend aussi de l’employeurs : certains peuvent vouloir privilégier les destinations où l’entreprise possède des filiales, tandis que d’autres vont préconiser les marchés où leurs produits se vendent. Certains peuvent aussi vouloir envoyer leurs employés dans des pays anglophones, afin d’améliorer l’anglais des participants. D’autres sont ouverts à tout.

Domaines d’intervention

Il existe un large choix de programmes, qui permettent d’agir dans des domaines d’interventions variés. Ceux que l’on retrouve le plus souvent sont :

Pour un congé humanitaire, il est souvent judicieux de choisir une mission en lien avec votre secteur d’activité. Les employeurs peuvent également limiter le choix de missions à un domaine d’intervention en particulier.  Si vous travaillez dans le secteur de l’automobile par exemple, il est possible que votre employeur ne propose qu’exclusivement des missions liées à la mobilité ou au transport.

Une expérience bénéfique aux salariés et aux employeurs

Une expérience de congé humanitaire est bénéfique à la fois aux salariés et aux employeurs dans de nombreux aspects :

  • Pour les salariés :
    • développer une citoyenneté mondiale, en apprendre plus sur les liens entre les problèmes de là-bas et notre vie ici,
    • se rendre utile pendant ses congés en s’engageant pour une cause qui en vaut la peine,
    • développer son interculturalité, découvrir un pays et une culture différente de la sienne,
    • bénéficier du soutien financier de son employeur,
    • améliorer ses compétences linguistiques…
  • Pour les employeurs:
    • renforcer le lien avec leurs salariés autour de valeurs et d’un projet commun,
    • mettre en pratique leur politique de responsabilité sociale (RSE) et avoir un impact positif concret sur la société et l’environnement,
    • développer les compétences (professionnelles, interculturelles et linguistiques) de leurs salariés,
    • se rendre plus attractives lors de recrutements…

Entreprises, faites appel à Guidisto pour mettre en place votre programme de congé humanitaire

Si vous souhaitez offrir à vos employés la possibilité de partir en congé humanitaire en 2024, 2025 ou plus tard et que vous cherchez un partenaire pour vous aider à mettre en place un programme vous pouvez vous tourner vers Guidisto.

En faisant appel à nous, vous profiterez ainsi de :

  • notre expérience de plus de 20 ans dans le domaine du volontariat flexible,
  • notre statut de partenaire indépendant de toute organisation de volontariat,
  • une large palette de missions disponibles dans des domaines variés et non limitée à l’offre d’une seule organisation,
  • un choix de pays non limité aux pays francophones (contrairement à beaucoup d’organismes français) et donc la possibilité pour vos employés d’améliorer leurs compétences linguistiques.

Sur quoi pouvons-nous vous aider ?

  • La définition d’un programme de congé humanitaire :
    • durée des missions,
    • pays d’action,
    • domaines d’intervention,
    • conditions de participation…
  • Le choix de missions et d’organismes éligibles au cas par cas (selon les besoins exprimés au travers de votre stratégie).
  • La réalisation de séminaires de préparation sur :
    • l’impact des volontaires au travers des missions,
    • la communication interculturelle,
    • les problématiques liées à la coopération internationale…
  • La détermination du niveau de financement des missions.

Si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet, vous pouvez nous contacter sur : conge-humanitaire ( a ) guidisto.org.